Les peintures

La collection présente des oeuvres allant du XVIe au XXe siècle et réalisées par des artistes régionaux ou par des artistes qui, bien que n’étant pas originaires de la région, ont représenté des paysages ou des personnages toulousains. Les peintres de la Société des Artistes Méridionaux y sont particulièrement bien représentés.

Gabriel Durand, Scène d'intérieur, huile sur toile, vers 1860, inv. 35.6.1
Casimir Destrem,L'Affaire Calas, 1879, huile sur toile, inv.92.12

La collection de peintures (environ 450 œuvres), constituée pour l’essentiel par des dons, se rattache à l’histoire de Toulouse par trois biais :

  • L’artiste est toulousain : ainsi un Saint Jérôme attribué à Antoine Rivalz, une Cathédrale d’Albi de Léon Soulié ou une Jeune fille à la cruche de Bernard Bénézet. Signalons aussi une série de toiles du commandeur Marius Cazeneuve (1836-1913), personnage fantasque et haut en couleurs, qui légua au musée plusieurs toiles représentant dans un style naïf ses aventures sur tous les continents.
  • Le personnage ou la scène représenté ont un lien avec l’histoire de Toulouse. A cette catégorie appartiennent les deux plus anciennes toiles de la collection, toutes deux anonymes : les portraits du jurisconsulte Jacques Cujas et du président du Parlement Antoine de Lestang ; ces deux peintures restaurées en 2005-2006 sont datées de la fin XVIe-début XVIIe siècle. Il faut également mentionner le portrait du juge Jean-Louis Fontanilles, par Jean de Troy, et deux très beaux portraits de Charles de Rémusat (par Paul Delaroche) et de son épouse Pauline de Lasteyrie (par Ary Scheffer). On peut aussi rattacher à ce thème une Arrestation de Calas par Casimir Destrem. Enfin, une série de portraits de la fin XIXe-début XXe siècle offre d’intéressantes précisions sur le costume populaire.
François Gauzi, La rue du Taur, huile sur toile, début du XXe siècle, inv. 003.0.144
Joseph Roques, Portrait de Mademoiselle Lescot, vers 1790, huile sur toile, inv. 64.2.1
  • L’œuvre représente un paysage du Midi toulousain disparu ou modifié. Cette série est numériquement la plus importante. Les plus anciennes œuvres, du début du XIXe siècle, bien souvent anonymes, nous montrent Le Pont-Neuf et les bords de Garonne (attribué à Pierre-Joseph Wallaert), La Garonnette et les moulins du Château Narbonnais, Le Port Saint-Sauveur, Le Pont des Demoiselles ou encore La Basilique Saint-Sernin (par Claire Arnoux). Le peintre néo-classique Joseph Roques offre deux très intéressantes vues intérieures de La Cathédrale Saint-Étienne et de La Chapelle de l’Inquisition. Mais c’est surtout au XXe siècle que la peinture de paysages urbains s’est considérablement développée et les peintres de la Société des Artistes Méridionaux, fondée en 1905, ont amplement participé à ce mouvement. Grâce aux liens privilégiés entretenus depuis cette époque entre cette société et notre association, le musée possède aujourd’hui une collection importante et représentative de l’activité de ces artistes méridionaux. Citons entre autres François Gauzi, Henri Loubat, Edmond et Maurice Alet, Georges Castex, Édouard Bouillière, Henri Rachou, Paul Mesplé, Arthur Fages, Jeanne Dabos ou Marcel Bertoin. Il convient enfin de signaler l’acquisition d’une partie du fonds d’atelier d’André-Pierre Lupiac, peintre originaire de Castanet-Tolosan et professeur à l’École des Beaux-Arts de Toulouse.