Docteur Frézières (-1927)
Président de 1904 à 1908 mais le véritable fondateur et animateur de l’association est Marius Bacquié-Fonade déjà connu par ses écrits pour la défense de la culture occitane et ses nombreuses initiatives. La mésentente entre le président et l’ensemble du conseil d’administration amène Frézières à démissionner, le 30 mai 1908.
Marius Bacquié-Fonade (1854-1910)
Président de 1908 à 1910. C’est lui qui établit les statuts de l’association et qui en fixe les objectifs : sauvegarde du patrimoine, découverte de Toulouse, création d’un bulletin L’Auta et d’un musée sur le modèle de celui créé à Arles par Frédéric Mistral. Majoral du Félibrige depuis 1905, il est l’un des sept fondateurs de l'Escolo Gastou-Febus, de l’Escolo moundino et le responsable de son bulletin Terro d’Oc, puis il s’est brouillé avec elle pour le plus grand bénéfice des Toulousains de Toulouse ! A sa mort, l’association compte déjà 600 membres. Il a publié plusieurs articles sous les pseudonymes Nado-Foun, Nadau de la Fount et était l’auteur de la rubrique Countaralhos. Auteur de contes et de galéjades. D’un naturel bonhomme, il cachait un tempérament fougueux, il défendait la langue d’oc avec passion. Sa bibliothèque en occitan et ses ouvrages sur Toulouse restaient une référence. Ami des provençaux Roumanille, Auguste Fourès, Frédéric Mistral et Prosper Estieu, il leur avait fait découvrir les richesses cachées de Toulouse. Peu avant sa mort, il crée au sein de l'Association trois commissions : musée, fêtes et solidarité.
Décédé à l’âge de 56 ans, il laisse les Toulousains de Toulouse orphelins. A sa mort l’Association compte 600 membres.
Joseph Rozès dit J. R. de Brousse (1876-1960)
Président de 1910 à 1960. Il adhère en 1906. Sa présidence est la plus longue de l’histoire de l’Association et c’est lui qui lui donne son véritable caractère. Dès sa nomination, il crée les commissions suivantes : municipale réunissant les conseillers municipaux membres de la société, L’Auta, Félibrige, Cartes postales du Vieux-Toulouse et juridique. Son pseudonyme Raymond Tolosan.
Après des études de droit, il s’oriente vers le journalisme et collabore à plusieurs journaux toulousains servi par une plume alerte. Défenseur inconditionnel du patrimoine et de la langue d’oc, il écrit des poèmes en français et en occitan et publie en collaboration avec Armand Praviel Anthologie du Félibrige, Anthologie des Jeux-Floraux, et sous son seul nom, un recueil de poésies La maison sur la colline. Il entre à l’Académie des Jeux Floraux en 1907 et est élu mainteneur en 1914. Il s’intéresse aussi à l’art et devient critique d’art dans plusieurs revues.
Au sein de l’association, il a toujours été très actif, un jour, conférencier très apprécié pour sa culture et son humour, un autre jour, guide passionné dans les rues de Toulouse.
Pierre de Gorsse (1903-1984)
Président de 1960 à 1984. Il entre aux Toulousains de Toulouse en 1920, au conseil d’administration en 1932. Après des études de droit et de lettres, il exerce la profession d’avocat jusqu’à sa retraite. Toute sa vie, il porte un intérêt tout particulier à l’histoire et à l’art. Il publie de nombreux ouvrages (162 en tout), notamment sur les Pyrénées : Villégiatures romantiques, Aimables inconstantes, Splendeurs et gloire des Pyrénées, La justice égarée par les femmes, Reines en vacances, Les grandes heures de Toulouse, etc. Il a consacré beaucoup d'énergie à la défense et à la mise en valeur par la plume et la parole du patrimoine régional. Parmi ses nombreuses activités, on retiendra : fondateur de l'Académie Julien-Sacaze (1922), président de l'Académie de Législation (1951-1952), de l'Académie des Sciences, Inscriptions & Belles-Lettres (1960-1962), secrétaire perpétuel de l'Académie des Jeux Floraux (1976), membre correspondant de l'Institut (1968), etc.
Gratien Leblanc (1904-1993)
Président de 1984 à 1988. Diplômé d’archéologie et agrégé d’histoire et géographie, il fait toute sa carrière à Toulouse : professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, puis au Lycée Fermat. Il est membre de plusieurs sociétés savantes de Toulouse ou de la région et mainteneur du Félibrige. En 1976, il publie un succès de librairie La vie à Toulouse il y a cinquante ans.
Avec le conservateur du musée, il est le premier président à solliciter les services compétents et les collectivités territoriales pour engager des travaux de restauration à l’hôtel Dumay. Toulouse lui doit la « découverte » des remparts de la rive gauche dont il fait une étude minutieuse. Une plaque, inaugurée le 8 octobre 1999, rappelle son action. Des problèmes de santé le contraignent à ne pas renouveler son mandat.
Robert Gillis (1920-2004)
Président de 1988 à 1998. Après des études de droit, il entre à la préfecture de la Haute-Garonne en tant que rédacteur et y fait toute sa carrière jusqu’au poste de directeur des services administratifs et financiers, puis il dirige la Mission régionale de Midi-Pyrénées. Très impliqué dans le monde associatif, il entre aux Toulousains de Toulouse en 1961 et au conseil d’administration en 1982 lors de sa mise à la retraite.
Sa présidence a été marquée par une politique volontariste qui s’est traduite par un accroissement notable du nombre d’adhérents. Sous son mandat, deux des façades sur cour ont été restaurées. Il a donné plusieurs conférences et publié une cinquantaine d’articles, notamment sur le quartier de Montaudran auquel il était très attaché.
Lucien Remplon (1928-2021)
Président de 1998 à 2007. Né à Toulouse où il a fait toutes ses études, il intègre la magistrature en 1954. Après une carrière qui le conduira à divers postes du Parquet, il terminera sa carrière comme procureur général près la Cour d’appel de Toulouse, en 1994. Il entre au Conseil d’administration des Toulousains de Toulouse en 1995 et succède en 1998 à Robert Gillis. Sa présidence est marquée par un effort poursuivi essentiellement dans deux directions. D’une part, modernisation des outils de gestion et de la parution de notre revue (débuts de l’informatique, embauche de personnel…). D’autre part, réalisation de travaux immobiliers précédée et accompagnée d’une stricte discipline budgétaire permettant la constitution de fonds propres de la société. On doit notamment à ses efforts la restauration de la salle de prestige de l’Hôtel Dumay en son rez-de-chaussée. Par ailleurs, il collabore intensément à L’Auta qui publie régulièrement ses articles. Il dirige également quelques visites conférences notamment au Palais de Justice et à la Salle des Illustres. Après avoir assuré la réalisation de l’Exposition du Centenaire de notre association, il se retire en mars 2007.
Jacques Frexinos, professeur à la Faculté de Médecine, lui succède.
Jacques Frexinos (né en 1940)
Jacques Frexinos a été Président des Toulousains de Toulouse de 2007 à 2017, et est resté ensuite rédacteur en chef de notre revue L’Auta. Il a fait toute sa carrière au sein des hôpitaux de Toulouse. A côté de son activité clinique, il s’est investi dans la recherche, surtout dans le domaine de la motricité digestive. Pendant sa carrière hospitalo-universitaire il a publié plusieurs ouvrages « grand public » : Les Ventres serrés, L’Art de purger, Le roi alcool. Il est l’auteur d’ouvrages historiques : Les Hôpitaux de Toulouse, mille ans d’histoires et Histoire de la Médecine à Toulouse de 1229 à nos jours.
En 2006, il cesse ses fonctions de clinicien et est nommé président de la Commission du Patrimoine Historique des Hôpitaux de Toulouse. Il est également membre de l’Association des Amis de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques et de la Grave depuis de nombreuses années.
Jacques Frexinos a récemment écrit une histoire panoramique de Toulouse de l’antiquité à la seconde guerre mondiale en deux suppléments de L’Auta, toujours disponibles. Son idée directrice était de mettre à la portée des toulousains l'histoire de Toulouse, souvent méconnue de ses propres habitants. C’est une synthèse qui se veut pédagogique mais qui est enrichie d'anecdotes et de faits divers, et de nombreuses illustrations puisées principalement dans le fonds d’archives des Toulousains de Toulouse.