Lundi 28 avril
Conférence : Les femmes des Jeux floraux par Elsa Courant
Rendez-vous à 17 heures à l’hôtel Dumay, salle de Gorsse
Le concours des Jeux floraux de Toulouse, fondé en 1323, est le plus ancien concours poétique encore actif à ce jour en France. Dans ces joutes, les poètes s’affrontent pour obtenir des prix appelés « Fleurs ». Rétabli au XVIe siècle sous l’égide d’une figure féminine du nom de Clémence Isaure, il est aussi le plus ouvert à la participation des femmes. Les statuts de l’Académie des Jeux floraux, publiés sous privilège royal en 1725, confirment que les femmes ont le droit d’accéder au « jardin d’Isaure » – avec plusieurs restrictions. Elles emportent régulièrement des Fleurs et obtiennent le statut convoité de Maître ès-jeux, à l’instar de Mme de Villeneuve, Carmen Silva (reine de Roumanie), ou Amable Tastu. Au XIXe siècle en particulier, les femmes occupent une place exceptionnelle au sein de cette Académie, dans une période particulièrement hostile à l’écriture féminine. Cependant, il faut attendre le XXe siècle pour qu’une femme soit autorisée à lire ses ouvrages récompensés dans la cérémonie du 3 mai, et 2005 pour que Lise Enjalbert ouvre la voie des femmes élues « mainteneur des Jeux floraux ». C’est cette histoire remarquable et faite de paradoxes que nous retracerons dans une conférence consacrée aux femmes des Jeux floraux.
Jeudi 10 avril
Visite de la synagogue rue Palaprat
Rendez-vous sur place, 4 rue Palaprat, à 16h
En 1857 est inaugurée la synagogue de la rue Palaprat, la plus ancienne aujourd’hui. La venue de Juifs d'Alsace-Lorraine en 1870, et celle de Juifs en provenance de l'Empire tsariste grossit le nombre de Juifs à 650 pour tout le département et 350 pour la ville de Toulouse. À la fin du XIXe siècle, la communauté est estimée à 500 fidèles. La synagogue Palaprat reste ouverte pendant la quasi-totalité de la guerre malgré les rafles.
Fermée pendant les derniers mois de la guerre, elle est rouverte le 3 septembre 1944. Elle sera le centre de la résistance juive dans le Midi-Toulousain.
Palaprat sera la synagogue principale de Toulouse jusqu’à l’inauguration en 1998 de l'Espace du judaïsme. Elle reste le lieu des célébrations officielles comme l’Armistice de la seconde guerre mondiale.
La visite guidée et commentée par Monsieur Pierre Lasry. Durée 40mn.
Venez nombreux!
Merci de vous inscrire lors des permanences de l’association les mercredis et jeudis de 15h à 17h ou au 05 62 27 11 50 aux mêmes heures. Aucun courriel ne sera pris en compte. Visite gratuite.
Vendredi 14 mars
Visite : la crypte du Palais de Justice : Une évocation de Palladia Tolosa par Christophe Balagna
Rendez-vous à 14 h 45 devant le Palais de justice, 2 allée Jules-Guesde 31000 Toulouse
Métro Ligne B arrêt Palais de justice
Durant cette visite, grâce aux vestiges de l’enceinte du 1er siècle de Tolosa et aux traces du passé encore discernables sous l’actuel Palais de justice, nous pourrons mieux comprendre les aménagements architecturaux dont a bénéficié la ville aux époques païenne et paléochrétienne. Ce sera aussi l’occasion d’évoquer le Château narbonnais, résidence des comtes de Toulouse et des représentants du roi à partir de la 2ème moitié du XIIIème siècle, rappelé par les éléments architecturaux conservés dans la crypte archéologique du Palais de justice de Toulouse. Nous y découvrirons des traces éloquentes des monuments anciens, antiques et médiévaux, qui ont précédé l’actuel édifice et qui ont pu être mises au jour lors des découvertes effectuées en 2005.
Merci de vous inscrire lors des permanences de l’association les mercredis et jeudis de 15 h à 17 h. Aucune inscription par courriel ne sera prise en compte.
Une pièce d’identité sera obligatoire pour accéder au Palais de justice - Vous devrez vous acquitter sur place de la somme de 8€ (espèces, chèque seulement)
Lundi 24 mars
Conférence : Albert de Puybusque par Christophe Marquez
Rendez-vous à l’hôtel Dumay à 17 heures
Albert de Puybusque (1843-1928), fut incontestablement l’une des figures les plus originales du monde de l’érudition toulousaine de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Sa personnalité, son caractère, ses habitudes, et son allure même, qui lui valut l’affectueux surnom de Neptune, pouvaient faire de lui un héros d’une œuvre balzacienne. De même, il aurait sans doute inspiré Henry de Montherlant pour l’un des personnages principaux de son célèbre roman Les célibataires (1934), à savoir le baron Élie de Coëtquidan, aristocrate désargenté au tempérament à la fois brusque et sensible, indifférent à son époque, environné d’un désordre de souvenirs militaires et de livres, uniquement préoccupé de ses timbres comme de ses chats, et si merveilleusement incarné à l’écran par Fernand Ledoux en 1962.
Lundi 17 février
Conférence : Jakob Venedey à Toulouse par Hélène Leclerc et Eric Loison
Rendez-vous à 17 heures à l’hôtel Dumay
Présentation de l’ouvrage Petite histoire de Toulouse et du Languedoc par un voyageur allemand (1846). Jakob Venedey (Toulouse, PUM, Coll. Found in Translation, 2024) par Éric Loison, doctorant au CREG, et Hélène Leclerc, directrice du CREG (Centre de Recherches et d’Études Germaniques, Université Toulouse-Jean Jaurès).
Jakob Venedey (1805-1871) est une figure importante de l’histoire politique allemande du XIXe siècle. Exilé à Paris à partir de 1833, auteur d’une vingtaine d’ouvrages, pour la plupart des essais et biographies politiques reflétant ses idées démocrates, il a également publié plusieurs récits de voyage, dont Das südliche Frankreich, qui paraît en 1846 peu avant la fin de ses quinze années d’exil parisien. Ce volumineux ouvrage en deux tomes est dédié à la « France méridionale » qu’il a explorée au cours l’année précédente. Venu chercher les bienfaits du climat méridional et prendre les eaux à Vernet-les-Bains à l’issue d’un long séjour en Angleterre qui avait été précédé d’un voyage en Irlande, Venedey y livre au sujet de Toulouse des reportages foisonnant d’anecdotes parfois aussi savoureuses qu’impitoyables, ainsi que des réflexions sur l’impossibilité pour les Lumières et la Révolution de prendre racine en région languedocienne.
L’ouvrage présenté est la première traduction française des pages que Jakob Venedey consacre à Toulouse et sa région ; la conférence retracera le parcours de Venedey et sa découverte du sud de la France.
Lundi 13 janvier 2025
Lundi 13 janvier
Conférence : Vivre à Toulouse 1950-1980 par Mathieu Arnal
Rendez-vous à 17 heures à l’hôtel Dumay
Les décennies 1950 à 1980 ont vu Toulouse se transformer et devenir la métropole vivante, dynamique, culturelle et authentique qu’elle est – et a su demeurer – encore aujourd’hui. Victoires mythiques sur les pelouses du Stadium et des Ponts-Jumeaux, concerts endiablés de jazz à la Tournerie des Drogueurs, promenades familiales et bucoliques au Jardin des plantes sont autant de réminiscences d’un passé vibrant et maintes fois raconté par celles et ceux qui vécurent ces belles années. À travers un choix de photographies d’archives, dont certaines inédites, et au rythme des souvenirs et témoignages recueillis auprès de Toulousaines et Toulousains célèbres ou plus méconnus, l’auteur du livre nous offrira un voyage aussi sentimental que nostalgique dans la Ville rose d’antan et en post-scriptum celle d’aujourd’hui. Il donne à voir, avec tendresse et fierté, le patrimoine et l’art de vivre incomparables de Toulouse, qui en font l’une des villes préférées des Français.
Jeudi 17 janvier 2025
Visite : les œuvres d’art du métro toulousain
Rendez-vous à 14 h 50 Office de Tourisme Donjon du Capitole
Tisséo Collectivités est engagé depuis 1993, date de la mise en service de la première ligne de métro, dans une valorisation de l'espace public grâce à des œuvres d'art contemporain. Ces interventions artistiques constituent un ensemble cohérent et pluriel créant un lien sensible sur le parcours du voyageur d’une station à l’autre, d’une œuvre à l’autre. Créée pour le lieu dans lequel elle est installée, chaque œuvre est unique et peut être une invitation à s'extraire, un instant, du quotidien pour se laisser emporter par le propos de l’artiste.
Avec ses 48 œuvres proposées sur les 2 lignes de métro et le parcours du tramway de la ville de Toulouse, le patrimoine artistique de Tisséo Collectivités est aujourd’hui une véritable collection publique d’art pérenne dans la ville, constituée d’œuvres d’art dont les auteurs sont représentés dans les grandes collections publiques et privées et qui sont pour la plupart considérés comme des « valeurs sûres » de l’art contemporain.
Prévoir 3 trajets métro à charge par participant.
Merci de vous inscrire lors des permanences de l’association les mercredis et jeudis de 15h à 17h et de vous acquitter de 8€50 (chèque ou espèces, pas de CB). Aucune inscription par courriel ne sera prise en compte.
Mercredi 11 décembre
Visite : Les archives du Canal du Midi par Samuel Vannier
Rendez-vous à 15 heures, sur place, 20 port Saint-Etienne
Les archives du canal du Midi, situées en centre-ville de Toulouse, nous font traverser les époques. Les 700 mètres linéaires de dossiers qui y sont conservés retracent les quatre siècles d’histoire du canal du Midi et de son « petit frère », le canal latéral à la Garonne. Ouvert aux lecteurs sur rendez-vous, le bâtiment des archives a su conserver sa fonction d’origine ainsi que son intégrité patrimoniale remarquable.
Merci de vous inscrire au 05 62 27 11 50. Ou les mercredis et jeudis de 15h à 17h aux permanences de l’association.
Lundi 16 décembre
Conférence : Les Noëls occitans par Claude Sarrail
Rendez-vous à 17 heures, à l’hôtel Dumay
L’animateur du célèbre Poutou toulousain farà reviure per nosautres las tradicions ancestralas de las Nadals occitans.
Lundi 9 décembre
Conférence : Les Toulousains de Toulouse ont 120 ans !
Rendez-vous à 18 heures, à l’hôtel Dumay
Les Toulousains de Toulouse sont nés en réaction à l’association des Toulousains de Paris (1897). Un petit groupe d’hommes au début du XXe siècle, prennent plaisir à se réunir dans les grands cafés de la place du Capitole pour partager l’amour de leur ville, de la langue moundine, se rencontrant assez souvent pour entretenir une amitié forgée dans la dilection des coutumes et traditions locales. Parmi ces personnalités le Toulousain Marius Bacquié-Fonade, qui prit une part importante dans la création de l’association des Toulousains de Toulouse le 9 décembre 1904. Deux ans après un bulletin de liaison est mise en place : L’Auta (1906) puis l’année suivante c’est la création du musée des Toulousains de Toulouse (1907). La Société va alors prendre un tournant décisif qui la guidera tout au long du XXe siècle vers la vulgarisation de l’histoire de la cité, restant toujours attentive à la préservation du patrimoine, avec, notamment, pour intention la défense de la langue menacée par l’évolution sociale. Après la disparition de son fondateur, Bacquié-Fonade, Joseph Rozès, dit Rozès de Brousse, mainteneur du Félibrige, va s’imposer comme la figure de l’association pendant 50 ans. Les présidents successifs apporteront tous la marque de leur passage… cette conférence illustrera l’histoire de l’association, et sera suivie par un moment convivial.
Merci de vous inscrire au 05 62 27 11 50.