D’après les statuts de l’association, cette qualité est conférée par le conseil d'administration à des personnalités qui ont rendu de grands services à l'Association.
Duc de Trévise (1883-1946)
Petit-fils du maréchal Mortier, Edouard Mortier, cinquième duc de Trévise, est passionné par la protection des œuvres et des monuments à une époque où les disparitions et les destructions se font souvent dans l’indifférence générale. Son attention est attirée sur les Toulousains de Toulouse à la suite d’un article paru dans L’Illustration du 26 octobre 1912 de J. R. de Brousse pour alerter l’opinion et tenter de sauver du dépeçage le portail de l’évêché d’Alan. Il fait un voyage depuis Paris pour découvrir ce fameux portail ainsi que d’autres merveilles en grand danger de la région, les abbayes de Flaran et de Bonnefont. J. R. de Brousse lui fait découvrir notre Association et son musée et lui parle de nos actions.
Quelques années plus tard, le duc de Trévise fonde à Paris le Comité de Sauvegarde de l’Art Français sur le modèle de notre Association (excusez du peu !). Grâce à une tournée de six mois, jalonnée de 51 conférences aux Etats-Unis et la fondation de 15 comités, il recueille plus d’un million de francs. C’est grâce au chèque de 6 000 francs offerts par le comité de la ville de Saint-Louis, fondée par La Clède en 1927, que l'Association a pu acquérir la Vierge à l’Enfant provenant de la succession du sculpteur toulousain Abel Fabre. A cette magnifique œuvre d’art que l’on attribue au sculpteur Artus Legoust, il ajouta le don d’objets précieux de sa collection personnelle.
C’est pour le remercier de ces bienfaits que l’association crée le titre de membre d’honneur et il en est le premier titulaire.
Henry Puget (1894-1966)
Né à Toulouse, il fait de solides études de droit et embrasse une carrière universitaire à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il occupe de très nombreuses fonctions administratives ou politiques, notamment comme auditeur au Conseil d’Etat à partir de 1921, chef du cabinet du ministre des Finances de 1926 à 1930 et directeur du cabinet du ministre de l’Air de 1932 à 1934.
Il est nommé membre d’honneur en novembre 1927, pour la part active qu’il a prise dans les démarches entreprises pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique par décret présidentiel, le 10 juin 1927.
Il écrit plusieurs articles très documentés pour L’Auta : « Un complot à Toulouse contre le pape : magie, envoûtement et poison », « Montaigne à Toulouse », « Magistrats du Midi sous la monarchie de Juillet », Maurice Magre à Toulouse … », « L’affaire Cécile Combettes », « Un Toulousain, ambassadeur de Louis XIV au Siam », etc. Il a aussi publié « Le statut juridique de l’Académie des Jeux-Floraux de Toulouse ». Paris, Giard, 1924. A sa mort, il fait plusieurs dons à l’association. Il a acquis pour le compte du Musée une tête en plâtre de Cléo de Mérode et une maquette de la statue de Gambetta dans la cour du Louvre lorsqu’on vendit à Paris le fonds de l’atelier du sculpteur Falguière vers 1930.
Une salle du Musée porte son nom.
Comte Henri Bégouen (1863-1956)
Membre du Conseil d’administration de 1926 à 1950 et il a été nommé membre d’honneur quand son grand âge ne lui permettait plus de se rendre à Toulouse alors qu’il s’était retiré dans son château des Espas à Montesquieu-Avantès (Ariège). Nommé professeur de préhistoire à la faculté des Lettres de Toulouse, ses travaux sur la préhistoire lui valent d’être docteur honoris causa de plusieurs universités étrangères. Il occupe en outre de nombreuses fonctions : directeur de la Xe circonscription des antiquités préhistoriques, membre de la commission supérieure des Monuments historiques, correspondant de l’Institut, membre de plusieurs académies (Jeux-Floraux, Sciences, Inscription & Belles-Lettres), membre de la Société archéologique du Midi de la France, etc. Il s’intéresse à bien d’autres domaines que la préhistoire : folklore, histoire, art, etc. Il est commandeur de la Légion d’Honneur.
Il a publié plusieurs articles dans L’Auta : « Un explorateur toulousain, le commandant de Roquemaurel » (1927), les six frères Caffarelli » (1928 et 1933), « Les pèlerinages de pénitents à Notre-Dame de Garaison », « Les précurseurs toulousains de la préhistoire » (1935), « La réception du préfet baron Desmousseaux aux Jeux-Floraux en 1807 », « Les maquettes de Griffoul-Dorval pour la statue du général Compans à Salies-du-Salat », « Un voyageur à Toulouse en 1783 », etc. Il a donné plusieurs conférences dans le cadre de nos réunions sur : Le dessinateur Raymond Lafage, Les précurseurs de la préhistoire à Toulouse, etc., et fait visiter le Muséum d’histoire naturelle (1932) dont il était l’un des conservateurs. Il a fait plusieurs dons au Musée.
Dr Siméon Victor Durand (1879-1956)
Né à Toulouse en 1879, il y fait ses études de médecine et s’installe comme radiologue à une époque où cette spécialité était encore d’une étrange nouveauté.
Après avoir acquis l’hôtel Dumay en 1914 et avoir fait restaurer cette demeure qui devient un des joyaux de la Renaissance toulousaine, il y installe son cabinet médical et son appartement. Depuis 1918, il est chef de service au Centre d’Electro-Radiologie de l’hôpital militaire Larrey où il consulte tous les matins. Il devient médecin commandant de réserve en 1931. Son dévouement à l’hôpital Larrey, notamment pendant les deux guerres mondiales, lui vaut d’être décoré de la Croix de Guerre et d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur. C’est en 1948 que pour raison de santé, il est alors âgé de 69 ans, il abandonne ses fonctions à l’hôpital militaire.
En faisant don de sa demeure aux Toulousains de Toulouse, il en est devenu le plus grand bienfaiteur et grâce à lui, l’association connaît un élan sans précédent. Il est nommé membre d’honneur en mars 1946 et disparaît en 1956. Ironie du sort, il est promu officier de la Légion d’honneur en 1957 alors qu’il est décédé depuis un an !
Il était marié à Marthe Talmié qui tenait avec sa mère un atelier de mode, installé après 1914 dans l’hôtel Dumay. Elle était un soutien sans faille des actions de l’Association. Elle décède en 1944.
Les membres bienfaiteurs
Mme Henry Puget, André Sibot (1975), Gaston Laynevèze (1970, 1973, 1975), Henri Lagardère,