L'édito du mois

Parcours de vies
Notre Auta de ce mois est tourné vers la vie des personnes replacée
dans son contexte historique et spatial. Nous côtoyons tous les jours les lieux
qu’elles ont habités ou fréquentés. Nous empruntons des rues qui portent
leur nom. Ainsi, la rue qui longe les plus vieux bâtiments de la faculté
de droit porte le nom d’Albert Lautmann. Qui se cache derrière ce nom ?
C’est l’objet du premier article qui nous invite à découvrir Albert Lautmann
honoré pour ses actions de résistant. Vous découvrirez que l’homme a aussi
été un intellectuel de grande envergure. Un emplacement choisi donc à
point nommé pour servir de référence aux nombreux étudiants qui ont
fréquenté et fréquentent cette rue !
Nous pourrions rester sur la même logique du décryptage des noms
de rues pour aborder l’article suivant consacré au poète Maurice Magre
puisqu’une avenue de Toulouse porte son nom. Or, c’est bien le talent de
poète du fils de Genty Magre (encore un nom de rue…) qui est ici mis à
l’honneur Au travers du parcours de cet artiste débarqué à l’âge de 20 ans
à Paris, nous pénétrons l’univers intellectuel de la capitale, celui des artistes
avec lequel le poète tissera, de très bonne heure, des liens fructueux.
Deux générations se sont écoulées entre la naissance du poète et
la bataille de Toulouse dont le deuxième épisode nous est ici relaté. La
soldatesque française est partie, remplacée par l’armée des coalisés. La
population qui avait souffert des exactions des français va maintenant devoir
subir celles des coalisés qui s’installent dans la ville… L’histoire se répète à
l’envers !
Nous avons commencé cet Auta en évoquant des personnages qui ont
compté pour la ville. D’autres ne sont ni poètes ni intellectuels brillants ni
propriétaires. Ce sont les pauvres dont le sort est abordé dans l’article sur la
maison de charité de la Dalbade. L’occasion nous est donnée de rappeler
l’environnement économique et social de la ville et les difficultés récurrentes
rencontrées de très bonne heure pour traiter la condition des populations
les plus défavorisées dont certaines viennent de la campagne environnante.
Là, on a soin de marquer son titre de propriétaire comme le prouve la
présentation de l’inscription sur une maison « patricienne » des environs de
Toulouse. Un excellent prétexte pour faire une incursion dans la langue
occitane !
Nous avons choisi pour illustrer notre propos des exemples différents.
Ils ont en commun de refaire vivre les personnes et de brosser un tableau
du contexte historique du moment.
Bonne lecture !
Aline Tomasin