L'édito du mois

Rétrospectives historiques
Raconter le passé des êtres ou des lieux : une démarche passéiste teintée de nostalgie ? Nous pensons tout au contraire que s’y adonner, comme nous le faisons avec constance et délectation, est nécessaire pour aider chacun à comprendre son cadre de Vie à en mesurer les progrès et, parfois, à mieux accepter les changements de l’environnement urbain et/ou des modes de vie inéluctablement liés à l’évolution de la ville. La rue est le premier cadre de ces changements. Elle est le lieu d’enracinement du quotidien. On y vit, mais en connaît-on l’histoire ? Pas si sûr… Nous vous proposons de découvrir, au travers de « quelques curiosités architecturales », celle de la Grand-Rue Saint-Michel. Le rédacteur de cet article, un enfant du quartier, nous la présente avec ses maisons de faubourg dont certaines ont abrité des personnages célèbres, ses lieux de vie partagés par les habitants comme l’école ou le cinéma ; ceux, encore non partagés de la prison Saint-Michel. Une présentation enrichie par le témoignage du vécu.
C’est également un témoignage, celui d’un vécu sociétal, que nous vous proposons sous le titre : « les sorties ». Nous sommes au milieu du XXe siècle dans le centre de Toulouse. L’auteur nous entraîne avec talent et légèreté dans le tourbillon de la vie d’une famille bourgeoise. Recevoir et être reçu dans la bonne société induisent un paraître irréprochable qui conduit à s’adresser à de bons fournisseurs au demeurant très nombreux à l’époque, pour les tenues et leurs accessoires. Aller au spectacle est aussi l’occasion
de se retrouver. Une belle fresque de la bonne société toulousaine et de ses codes de savoir-vivre. Votre lecture de L’Auta va se poursuivre avec d’autres sujets toulousains. Le premier présente l’artiste Théodore Rivière, toulousains de naissance, mais installé très jeune à Paris où il suivra l’enseignement de Falguière à l’école des beaux-arts. La qualité de son oeuvre présente dans plusieurs musées (Augustins, Orsay) mériterait de donner une vraie place à cet artiste. Le deuxième sujet concerne le canal du Midi et les rectifications de son tracé suggérées par Andréossy, le cartographe de Riquet et finalement acceptées par lui.
Nous retrouvons ensuite la saga (on pourrait dire la « geste ») des comtes de Toulouse pour un dernier épisode de règne qui verra le rattachement du Comté à la couronne de France.
Bonne lecture.
                       Aline Tomasin