Conférence : Les femmes des Jeux floraux par Elsa Courant
Rendez-vous à 17 heures à l’hôtel Dumay, salle de Gorsse
Le concours des Jeux floraux de Toulouse, fondé en 1323, est le plus ancien concours poétique encore actif à ce jour en France. Dans ces joutes, les poètes s’affrontent pour obtenir des prix appelés « Fleurs ». Rétabli au XVIe siècle sous l’égide d’une figure féminine du nom de Clémence Isaure, il est aussi le plus ouvert à la participation des femmes. Les statuts de l’Académie des Jeux floraux, publiés sous privilège royal en 1725, confirment que les femmes ont le droit d’accéder au « jardin d’Isaure » – avec plusieurs restrictions. Elles emportent régulièrement des Fleurs et obtiennent le statut convoité de Maître ès-jeux, à l’instar de Mme de Villeneuve, Carmen Silva (reine de Roumanie), ou Amable Tastu. Au XIXe siècle en particulier, les femmes occupent une place exceptionnelle au sein de cette Académie, dans une période particulièrement hostile à l’écriture féminine. Cependant, il faut attendre le XXe siècle pour qu’une femme soit autorisée à lire ses ouvrages récompensés dans la cérémonie du 3 mai, et 2005 pour que Lise Enjalbert ouvre la voie des femmes élues « mainteneur des Jeux floraux ». C’est cette histoire remarquable et faite de paradoxes que nous retracerons dans une conférence consacrée aux femmes des Jeux floraux.