Le musée est situé au premier étage de l’hôtel particulier, la visite des huit salles de taille moyenne est de durée variable selon l’intérêt (3/4 d’heure en moyenne)
Dans des salons aménagés au XVIIIe siècle par François Belmont, avocat au Parlement, le visiteur suit un parcours thématique qui lui permet, à travers la présentation de 500 œuvres environ (soit à peu près 5 % des collections totales du musée), d’appréhender la ville de Toulouse et le pays toulousain d’une manière enrichissante et variée. Certaines sont réellement des œuvres phares des collections matérialisées ici par une écriture grasse en italique.
Aile est
Une première salle (Léon Joulin) fait ressurgir le passé le plus lointain de Toulouse en présentant notamment des marbres, des amphores et des céramiques antiques extraits du sous-sol toulousain. Une tête de Cérès du Ier siècle après J. C., qui ornait anciennement la façade de l’hôtel, a rejoint naturellement cette salle.
Des plans permettent d’appréhender l’évolution urbanistique de la ville et permet un bon point de départ à la visite. Une collection d’assiettes Fouque et Arnoux permet une évocation des événements historiques de la ville.
La deuxième salle (Henri Puget), rassemble diverses vues de Toulouse réalisées jusqu’au début du XXe siècle. Aquarelles, gouaches ou huiles sur toile, constituent ainsi une riche présentation iconographique du Toulouse disparu ou remanié qui aide le visiteur à se situer dans la ville et à apprécier son évolution jusqu'à son urbanisme actuel (vue des ponts en dos d’âne sur le canal du Midi, des quais de Garonne et la Garonnette, des églises, des remparts, des vieux hôtels…)
La pièce majeure est une Vierge à l’Enfant grandeur nature, œuvre exceptionnelle en pierre du début du XVIIe siècle qui proviendrait de l’église des Grands Carmes. Unique par sa qualité et sa conservation, elle pourrait être due au ciseau habile d’Arthur Legoust, élève de Bachelier
La troisième salle (Henri Rouzaud) présente à travers une série de copies de portraits de capitouls et parlementaires (œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles) une vue d’ensemble des institutions juridiques et administratives de la ville sous l’Ancien Régime. Le Capitoulat et le Parlement sont également évoqués par une illustration des décisions de justice concernant quelques célèbres condamnés toulousains (le duc de Montmorency, le protestant Calas…). Notons dans cette salle le très beau tableau de Paul Delaroche représentant le comte de Rémusat et un portrait de son épouse dû à Ary Scheffer. La quatrième salle (Félix Mathieu) conserve une importante collection de faïences toulousaines des XVIIIe et XIXe siècles, mais également des porcelaines de Valentine du XIXe siècle.
Dans la galerie-couloir qui mène à la salle suivante, le musée présente une collection de fleurs en métal accordées comme récompenses dans les concours de poésie de l’Académie des Jeux Floraux. Dans une tour d’escalier aménagée en vitrine sont exposés des souvenirs de la vie militaire à Toulouse sous l’Empire. Nous voyons des armes et outils de guerre utilisés lors de la Bataille de Toulouse en 1814, ainsi que l’unique uniforme conservé d’un officier de la garde d’honneur de Napoléon Ier, corps spécialement créé en 1808 pour sa venue à Toulouse.
Aile sud
La première salle de l’aile sud (Gabriel Gay), ancien salon de musique aux dessus de portes et de cheminées sculptés de motifs délicats, est consacrée aux artistes toulousains, peintres ou sculpteurs : Joseph Roques (1754-1847) qui fut le maître d’Ingres, Gabriel Durand (1812-1882), portraitiste de la bourgeoisie toulousaine sous le Second empire, ou, plus proches de nous, les membres de la Société des artistes méridionaux.
La deuxième salle de l’aile sud (Rozès de Brousse) se présente comme un instantané de la vie mondaine et artistique dans le Toulouse de la fin du XIXe siècle. Les personnalités insolites de quelques Toulousains occupent deux vitrines : Léotard (inventeur du trapèze volant), Marius Cazeneuve (original savant, prestidigitateur et diplomate), Louis Deffès (violoniste, compositeur du célèbre hymne La Toulousaine).
Après un passage sur une galerie présentant quelques éléments de sculpture, le visiteur atteint l’aile nord consacrée aux collections d’Art et Traditions Populaires.
Aile nord
Dans la première salle est présentée une sélection de poteries régionales provenant aussi bien de Toulouse que de Giroussens ou de Cox qui évoquent les gestes et la vie d’autrefois. Un surjoug illustré par une lithographie et une photographie ancienne évoque le monde agricole si prégnant dans la région.
La dernière salle du musée expose des éléments de costume : coiffes et châles de cachemires et indiennes etc,. Ainsi que l’authentique costume toulousain reconstitué sur un mannequin. Les grands magasins de Toulouse sont aussi représentés. En outre une sélection de clichés d'Eugène Trutat vient enrichir cette vision du costume entre 1850 et 1914.
Les visiteurs appréhendent ainsi l’évolution du costume dans la seconde moitié du XIXe siècle.